Brandalley : entrée en bourse ou rapprochement ?

BrandalleySelon les Echos, Brandalley réfléchirait soit à une entrée en bourse, soit à son rapprochement avec un autre acteur du secteur.

Brandalley examine une possible cotation en Bourse
MARINA ALCARAZ ET ANTOINE BOUDET

Le secteur de l’Internet est en pleine ébullition. Après la vente du premier site français -par la fréquentation-, Priceminister, au Japonais Rakuten en juin dernier pour 200 millions d’euros, c’est au tour de BrandAlley d’envisager une nouvelle étape dans sa jeune histoire. Selon nos informations, le site de mode et de ventes privées mènerait en effet une réflexion sur une possible entrée en Bourse. Voire un rapprochement avec un autre acteur, ont indiqué aux « Echos » des sources proches du dossier.

Contacté, Sven Lug, le PDG fondateur de BrandAlley, a démenti tout mandat pour une opération de fusion-acquisition, et n’a pas souhaité « faire de commentaire » sur le projet d’introducton en Bourse. Selon ces mêmes sources, un mandat aurait même été donné à une banque pour une éventuelle cotation en 2011.

Le site, qui revendique la place de deuxième acteur des ventes privées, très loin toutefois de venteprivée.com, l’incontestable numéro un, aurait été valorisé jusqu’à 300 millions d’euros au maximum, pour un chiffre d’affaires connu en 2009 de… 50 millions.

Toutefois, la voie d’une cotation semble avoir été, pour l’heure, délaissée, au profit de la piste d’un possible rapprochement avec un autre acteur du secteur. Selon nos sources, cette solution serait bel et bien examinée, même si cette possibilité est, pour l’heure, catégoriquement démentie par le patron de BrandAlley..

Ce dernier, qui a déjà conclu un accord capitalistique avec le géant britannique des médias NewsCorp, lequel a apporté 14 millions d’euros, doit à l’évidence bouger sur un marché qui suscite les convoitises. EspaceMax vient ainsi de lever 13 millions d’euros (lire page 13), tandis que venteprivée.com -dont le chiffre d’affaires devrait approcher les 800 millions cette année-fait l’objet de rumeurs récurrentes sur une possible introduction en Bourse dans les prochains mois. Toutefois, de nombreux professionnels jugent cette cotation encore incertaine.

En attendant, BrandAlley a saisi l’Autorité de la Concurrence pour abus de positions dominantes de son grand rival, qui conclurait notamment des contrats d’exclusivité de 36 mois avec les marques.

Par ailleurs, ces opérations potentielles pourraient réanimer un peu le marché parisien, à la traîne par rapport à plusieurs de ses homologues européens en 2010. Surtout après l’abandon de Lucien Barrière.